Nombrilisme

Publié le par Alexandre Blanc

11h, reportage. RDV 46 rue Turgot. La direction départementale de la jeunesse et des sports présente les résultats d'une étude sur l'impact socio-économique de la vie associative en Haute-Vienne. Enfin... la présentation officielle a lieu l'après midi avec délégué interministériel et tout le toutim. Mais vu que je suis tout seul et que j'ai un journal à préparer, j'évite autant que possible de me déplacer l'après midi. La déléguée départementale à la vie associative et le directeur adjoint de la jeunesse et sports m'attendent pour répondre à mes questions (notez l'incroyable prétention de la formule "m'attendent pour répondre à mes questions"). Le sujet m'intéresse d'autant plus que le réseau pour lequel je travaille est composé uniquement de radios associatives.

Les chiffres sont hallucinants. Je ne pensais pas que les associations avaient autant de poids. (2 exemples. Un quart des Haut-Viennois de plus de 15 ans sont bénévoles dans une association. 9,1 % des employés du privé sont salariés d'une association.

Problème : la recherche de financement demande plus de temps que la préparation des projets financés.

C'est justement pour ça que les radios associatives pour lesquelles je travaille se sont rapprochées. Elles ont créé deux postes : le mien et un autre pour faire rentrer de la tune en démarchant les annonceurs (administrations, collectivités territoriales, acteurs culturels, associations mais pas de privés) au nom du réseau pour leur vendre des espaces publicitaires sur l'intégralité du réseau. Et quitte à se rapprocher, autant lancer quelques projets ensemble comme le journal dont je m'occupe.

Je m'interroge sur cette idée de mutualiser les moyens pour pouvoir continuer à mener des projets. Il me semble que de plus en plus d'associations vont en venir à cette option. J'adhère au principe mais à condition de faire en sorte que chaque membre garde son identité. Malheureusement, ça me semble difficile à atteindre. Décider ensemble d'un projet commun, c'est faire des concessions et faire des concessions, quelque part, c'est participer à l'uniformisation culturelle.

J'espère que le réseau des radios associatives du Limousin saura préserver la diversité qui fait sa richesse. Je me rassure en me disant que ce réseau peut aussi devenir un support supplémentaire au service de cette diversité, un "lieu" d'échange qui peut mener à de nouveaux projets.

 

 

Je m'éloigne du clavier, me cale dans le canapé.

 

Je suis pensif...

 

 

 

J'ai trop fumé, moi, ce soir.

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V
pas con l'interrogation sur l'uniformisation culturelle du à la mutualisation des moyens. mais en même temps, dans le monde associatif de l'éco sociale (le seul que je connaisse un peu en fait!), la mutualisation des moyens se traduit par une sorte de fonction de coordinateur qui n'enlève rien à l'originalité et l'innovation de chacun. mais bon, ça s'applique peut-être pas à ton domaine...
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